Réseaux sociaux : des alliés pour votre moral ?

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Deux études menées parallèlement sur les utilisateurs de deux célèbres réseaux sociaux aboutissent à des résultats très variés et très instructifs sur l’impact de ceux-ci sur nos vies. La première, conduite par des chercheurs allemands, ciblait des utilisateurs de Facebook, alors que la seconde était à l’initiative de l’université de Caroline du Sud et recourait à des utilisateurs de Twitter.

 

Facebook : jalousie, complexe et pression sociale

Les chercheurs allemands qui se sont penchés sur Facebook ont sélectionné 600 internautes. Ils sont arrivés à la conclusion que le réseau est une vraie source de mal-être. Une personne sur trois se sent plus mal et insatisfaite après s’être connecté, et ceux qui ne publient rien sont les plus affectés. Les chercheurs déclarent avoir été surpris du nombre de personnes qui ressentent un sentiment de solitude, de frustration et de colère. Les photos de vacances postées par leurs contacts sont la première cause de ressentiment, responsables de plus de la moitié des réactions de jalousie.

L’autre raison de ce mal-être serait l’interaction sociale, c’est-à-dire le nombre de messages, de commentaires ou de like attribués et reçus. Ces fonctions feraient ressortir les complexes d’infériorité et le sentiment de n’être pas apprécié, ce qui fait du réseau social la plus grande plateforme de comparaison sociale selon les auteurs de l’étude. Apparemment, les trentenaires seraient jaloux du bonheur familial alors que les femmes envient le physique séduisant des autres.

 

Le twitt : un petit plus pour perdre un max

L’autre étude, menée à l’université de Caroline du Sud, tentait de mesurer le gain de motivation associé à une plus grande activité sur le réseau de micro-messages. Deux groupes de personnes en surpoids entament un programme (régime + activité physique) pour perdre du poids, un groupe est composé de personnes actives sur Twitter et l’autre non. Ceux qui sont actifs sur Twitter sont invités à poster sur le réseau des statuts relatifs à leur régime.

À terme, les deux groupes ont perdu le même poids globalement, mais les scientifiques ont constaté que plus un des participants tweete, plus il perd de poids. Sans doute, selon les chercheurs, parce que ce sont ceux qui y pensent le plus et qui sont le plus assidus. Ils ont calculé qu’un participant perd environ 0,5 % de son poids tous les 10 tweets. L’idée d’utiliser le réseau social comme outil dans la quête de bien-être serait donc efficace, surtout en début de programme (64 % des tweets postés l’ont été au cours des 3 premiers mois), et permettrait aux personnes de renforcer leur motivation.

Ces deux études en apparence très différentes ne sont pas contradictoires : elles soutiennent toutes les deux l’idée que le réseau social permet un fort contrôle social, mais celui-ci peut-être perçu très différemment par l’utilisateur, selon qu’il est subi ou recherché.

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